Ils font partie intégrante de nos vies. Nous les utilisons tous les jours. Sans eux nous vivrions dans l’immobilité la plus totale. Les transports, à qui nous dédions une grande, très grande partie de notre temps (18800 heures selon un calcul très personnel et pas du tout scientifique de 2 fois 30 minutes par jour, 5 jours sur 7, 47 semaines par an, de 0 à 80 ans, soit 783 jours entiers…), méritent bien un petit arrêt sur image. 🛑
Et que dire des 653 heures passées à uniquement les attendre ? Notre relation aux transports se vit quotidiennement et je trouve qu’on ne leur rend pas assez hommage. Alors, je souhaite faire un focus sur ce sujet, par le prisme de mes expériences vécues. Prêts à embarquer pour un voyage immobile ? C’est parti ! 🧳
Mon rapport aux transports a dû commencer un jour avec une poussette. Honnêtement, je n’en ai aucun souvenir mais dans nos sociétés occidentales c’est le passage obligé de tous les bébés. Avec moultes options mais toutes aussi difficiles à plier les unes que les autres (ce n’est que mon avis très biaisé par des expériences plus ou moins réussies…), les poussettes sont en général le premier mode de transport que nous utilisons dans notre vie. Et pour le coup, l’usager principal n’en a pour ainsi dire aucun contrôle si ce n’est celui d’exprimer haut et fort son mécontentement en cas de contrariété (ce qui sera un bon entraînement pour la suite de ses expériences dans les transports). 👶
En grattant ma mémoire, du plus loin que je me souvienne, j’ai appris à faire de la trottinette au Parc Rimbaud à Montpellier, avec mon arrière grand-mère. Elle était rouge avec des roues noires (ma trottinette, pas mon arrière grand-mère) et je faisais des tours et des tours de parc sans vouloir m’arrêter. C’était, je pense, une de mes premières sensations de liberté. 🐣
Pas très loin de là, j’ai appris à nager dans la Méditerranée, au Grau du Roi. C’est ma grand-mère qui cette fois était ma prof attitrée. Elle m’a montré comment faire la brasse, la planche, mettre la tête sous l’eau. Au bout de quelques leçons elle m’a laissée seule dans l’eau. Elle a dû s’en mordre les doigts le jour où j’ai voulu suivre ma copine jusqu’au-delà des rochers, limite ultime à ne pas dépasser. Enfin, c’est plutôt moi qui me les suis mordus au moment où j’ai reçu la correction suite à cette tentative de grande vadrouille maritime. 🏊♀️
À la même époque, mon grand-père me prenait sur son vélo, assise sur la barre centrale en équilibre plus ou moins stable, et m’emmenait jusqu’au port. Là son petit bateau blanc nommé “L’Albatros” était amarré à côté de tous les autres bateaux de pépés pêcheurs. Nous allions en pleine mer nous promener, ou parfois jusqu’à la Grande Motte pour manger une glace. Quelle fierté quand, sur le chemin du retour dans le chenal du Grau du Roi, j’avais le droit de prendre la barre pour manoeuvrer le bateau jusqu’à destination ! Il fallait que je me concentre car barrer à droite faisait virer à gauche et vice versa. Mes premières expériences en bateau ont laissé un goût à la fois doux et salé dans ma mémoire. 🤍
Un peu plus tard, on m’a appris à faire du vélo. J’avais comme monture le vieux BMX qui avait déjà essuyé les balades et les chutes de mon frère puis de ma sœur. Il me plaisait bien, sauf dans la seule montée du plat pays dans lequel je vivais, celle du pont sur la Deûle. J’étais si peu habituée au dénivelé que je devais descendre du vélo pour le pousser. On aurait pu croire que j’étais mal barrée pour la suite… 🥵
Dans la voiture de mes parents, j’étais toujours à l’arrière, au milieu, entre mon frère et ma sœur. Pour tous ceux qui ont des frères et des sœurs, vous savez que c’est la pire place qui existe. En théorie, j’aurais pu aimer prendre la voiture, regarder par la vitre et me laisser bercer par le ronron du moteur. En pratique, chaque trajet relevait de la résignation tant j’étais piégée entre ces deux enfants si pleins de vie, de doux mots et de gestes sympathiques (des frère et sœur quoi…). Alors, quand nous traversions la France du Nord au Sud d’une seule traite pour les grandes vacances, je sentais passer chaque kilomètre comme autant de haies à sauter jusqu’à épuisement. 🤯
Et tout au long de ma vie, la voiture et moi avons continué d’avoir une relation ambivalente. Bien qu’ayant eu j’ai eu mon permis de conduire très tôt, je ne l’ai réellement utilisé que relativement tard. J’avais 32 ans quand j’ai acheté ma première voiture. D’un côté, j’aime la sensation de liberté qu’elle procure mais en même temps je déteste que ça soit au détriment de l’environnement. La voiture et moi nous sommes un peu des “amies-ennemies”. Mon amie m’emmène en vacances quand il n’y a pas d’autres alternatives, mais, mon ennemie, elle, reste au garage le reste du temps ! 🅿️
Je pense que c’est le moyen de transport que j’ai le moins utilisé mais il a le mérite d’avoir essuyé quelques essais… Je parle des patins à roulette ! Avec lesquels j’adorais foncer quand j’étais petite (je me sentais grande en prenant 10 cm d’un coup !) et que j’ai rechaussés à la naissance de mon premier fils afin de pouvoir faire des balades “poussette-rollers”. Bon, il a fallu admettre que c’était beaucoup moins drôle à 28 qu’à 8 ans, surtout quand on tombe d’une hauteur d’adulte, et j’ai donc rapidement remis les patins à leur place la plus sûre : au fond de mon placard ! 🤕
Assez tôt dans ma vie, j’ai pris l’avion. Ah l’avion. Lui et moi avons une histoire bien singulière. Au début très contente de le prendre, de voler à travers les nuages, d’admirer la vue magnifique par le hublot, d’avoir un tel sentiment de sécurité (ben oui, on risque mille fois plus sa vie en traversant la rue !) et de pouvoir découvrir des contrées merveilleuses. Mais, petit à petit, s’est installé un petit monstre en moi qui ne se réveille qu’aux environs d’un voyage en avion. Et ce petit monstre se nourrit d’une peur inexplicable qui grandit à chaque fois. À l’heure actuelle, ce monstre est si grand que l’idée de prendre l’avion est devenue tout bonnement handicapante pour moi. Pour cette raison et bien évidemment pour les raisons écologiques évidentes, je fais tout pour ne plus le prendre. Désolée cher avion, même si tu as été pour moi un parfait allié pour parcourir le monde, à l’heure actuelle tu es trop anxiogène et polluant pour moi. On se revoit quand tu ne fonctionneras qu’au solaire ? (d’ici-là, sûre que j’aurai trouvé le truc pour tuer mon monstre intérieur). 👾
Lors d’un voyage au Cambodge, j’ai eu l’opportunité d’utiliser des motodops. Le concept ? Un conducteur de scooter vous prend à l’arrière pour vous emmener où vous voulez. On peut être seul à l’arrière mais aussi à deux (voire plus si on fait la taille locale). Avec mes amies, on s’est souvent déplacées en motodop. Très pratique, il n’y a qu’à attendre au bord de la rue et à lever la main pour qu’un scooter s’arrête. Je me suis toujours demandé si c’était un vrai travail ou si tous ceux qui ont un scooter s’arrêtent dès qu’ils voient quelqu’un lever la main, quitte à se dévier de leur trajet initial… (je penche pour la deuxième option). Toujours est-il qu’une fois, nous sommes montées derrière un chauffeur, et au premier feu rouge nous nous sommes rendu compte qu’il était unijambiste ! A chaque arrêt, il devait attraper sa jambe de bois avec sa main pour la mettre par terre et se stabiliser. On était quand-même hyper gênées de lui infliger notre poids à l’arrière, et un peu flippées à vrai dire. Singulière expérience. 🦿
Les tuk tuks quant à eux sont les versions modernes des pousse-pousse. Les voyageurs sont transportés dans une sorte de carriole accrochée à un scooter à 3 roues. C’est très agréable de visiter une ville ainsi et de pouvoir papoter avec ses co-voyageurs, admirer le paysage et prendre des photos (et c’est plus sécurisant que le motodop !). 🛺
Durant mes années parisiennes, j’ai bien évidemment dû m’initier au métro. Et ce qui peut être repoussant pour certains a été un véritable terrain de jeu pour moi. J’adorais surfer entre les lignes, me faufiler entre les voyageurs pour aller plus vite, repérer dans quelle rame je devais m’asseoir pour être au bon endroit à la station de sortie… J’étais comme un dauphin qui avance vite et sans limite, sachant réadapter son itinéraire facilement et rapidement au gré des fermetures de stations… Le métro, c’est aussi les odeurs si particulières ; du chauffage puissant, d’urine dans les coins oubliés, des passants chauds quand ils sortent, froids quand ils entrent, des courants d’air qui nous font marcher plus vite, des freins des rames… C’est un abri les jours de pluie, de froid, de grande chaleur. C’est également le sentiment de maîtriser un casse-tête chinois face aux non-initiés. Et surtout c’est la possibilité d’aller partout dans cette si belle ville qu’est Paris. Petit encart spécial pour le funiculaire de Montmartre qui, situé là où il est, a plus été pour moi un compagnon de descente que de montée ! (ou quand on préfère arriver au Sacré Cœur par la belle promenade du square Louise Michel, même s’il faut grimper les 222 marches !). 🚟
Le bus m’a permis de faire des centaines de kilomètres à force d’aller-retours entre chez moi et le lycée. J’ai connu son évolution avec les horaires écrits en format papier sur l’arrêt, puis les petits écrans fonctionnant aléatoirement et maintenant les horaires en temps réel via une application. Il est bien loin le temps où l’on pouvait attendre des dizaines de minutes sans savoir ce qu’il se passait pour finalement voir arriver trois bus Lustucru d’affilée (les Montpelliérains du siècle dernier ont la réf), le premier bondé, le deuxième un peu moins et le troisième quasiment vide… Quoiqu’il en soit, j’ai toujours ma place préférée, celle un peu en hauteur, à côté de la fenêtre pour bien profiter du paysage. Ce que j’aime à Montpellier, ce sont les passagers qui disent “Au revoir et merci” au chauffeur en descendant. Ou quand la convivialité et le savoir-vivre tiennent à peu de choses. 🥰
Le car quant à lui (et selon la définition de ma mémé Jacqueline) est le bus qui va de ville en ville. Il est pour moi un bon moyen de lâcher prise. On est sur la route mais on ne conduit pas. On ne se soucie pas de l’itinéraire ni du plein d’essence. On se laisse guider et c’est plutôt très agréable. Et c’est aussi et surtout pour moi le souvenir gravé à jamais de la rencontre de mon premier amour à 16 ans, quelque part au Pays de Galles, dans un car qui roulait à gauche. 💂♂️
Quand j’étais petite, je passais la moitié de mes vacances scolaires chez mes grand-parents du Sud (là où j’ai découvert les joies du bateau, de la nage et de la trottinette), et l’autre moitié chez mes grand-parents de Bretagne. Ils m’inscrivaient à des cours de voltige. Mon cheval préféré c’était Tahiti, un grand cheval tout blanc et tout gentil. Un jour, on m’a attribué Tonnerre. Il était plus petit, marron avec une crinière noire. On faisait tous les deux des tours de manège jusqu’à ce qu’une voiture passe tout proche avec la musique à fond. Mon Tonnerre, certainement pas très mélomane, a rué et je me suis retrouvé par terre sans avoir le temps de m’en apercevoir. J’ai été sonnée, j’ai sûrement pleuré et je n’ai plus voulu entendre parler de Tonnerre. Bien des années après, j’ai remercié mes grand-parents (et Tahiti, et un peu Tonnerre aussi) de m’avoir permis de savoir monter à cheval. Grâce à cette première expérience, j’ai pu aisément voyager à travers l’immensité des steppes mongoles pour découvrir un tout petit bout de ce pays magnifique, allant de yourte en yourte, en compagnie de l’animal emblématique de la Mongolie. 🐎
Plus près de chez nous, à Montpellier, nous pouvons nous targuer d’avoir les rames de tramway les plus stylées de France ! Des hirondelles pour la ligne 1, des fleurs colorées pour la 2, un univers aquatico-couturier pour la 3, une robe dorée qui évoque les monuments emblématiques de la ville sur la ligne 4 et bientôt une symbolique très verte et nature pour la future ligne 5. Ces propositions, portées par de grands noms d’artistes (Elizabeth Garouste, Mattia Bonetti, Christian Lacroix, Barthélémy Toguo) sont à l’origine de la désignation de “réseau le plus sexy d’Europe” par le New York Times. Prendre le tramway à Montpellier, c’est un peu comme voyager depuis l’intérieur d’une œuvre d’art. 🎨
Quand on est jeune, on croit que tout est possible. Et c’est vrai. (Pourquoi donc cette conviction s’estompe-t-elle avec les années ?). Quoi qu’il en soit, cette foi en la vie m’a permis de dépasser mes limites sportives. Et j’ai donc un jour relié Paris à Londres en tandem. Un voyage avec trois fois rien dans les sacoches. Juste des yeux grands ouverts sur le paysage, une confiance aveugle envers le pilote à l’avant et un sens de l’orientation assez aiguisé pour suivre la carte IGN en 1:25000. Comme quoi, de la Tour Eiffel à Big Ben, des bons coups de pédale (et un peu de ferry) suffisent. 💪
En France (et jusqu’en Sibérie aussi), le train a été plus qu’un compagnon de voyage. Je dirais que nous étions co-aventuriers. Je l’ai tellement utilisé que nous sommes presque intimes. J’y ai dormi, j’y ai mangé, j’y ai travaillé, j’y ai rencontré des gens. Nous avons vécu tant de déboires ensemble… Une rame bloquée par une famille de sangliers, le passage du Tour de France m’empêchant de rejoindre la gare, la neige qui annule tous les trains et me laisse complètement seule sur le quai de la gare de Vorey-sur-Arzon (vraiment seule…), le remplacement par un bus qui ne suit pas l’itinéraire prévu et me laisse en rase campagne à devoir faire du stop pour atteindre ma destination, le gros problème technique qui paralyse la locomotive et laisse tous les voyageurs sur le carreau, la tempête qui renverse des arbres sur la voie à 700 km de ma gare de départ mais qui annule tous les trains pour la journée sans proposition de plan B. Et que dire des grèves… Je me suis par exemple retrouvée coincée dans la petite ville de Langogne pour cause de grève locale. Mais comment partir de là sans autre moyen de transport ? Voilà pourquoi le train et moi sommes co-aventuriers. Nous avons appris ensemble à déployer des génies d’adaptation pour arriver à destination. Merci pour ces leçons forcées de débrouillardise. Et aussi pour tous ces kilomètres avalés ensemble pour aller loin, toujours plus loin. 🛤️
Il m’est arrivé de faire du covoiturage quelques fois. C’est l’occasion de partager un trajet avec des inconnus. J’aime rencontrer des gens et parler de leurs vies, savoir qui ils sont, ce qu’ils font dans la vie, ce qu’ils aiment… Et se dire au-revoir à destination en sachant qu’on ne se reverra plus. C’est un espace de liberté verbale où l’on peut vraiment se livrer sans enjeu. Et avec des amies de longue date, le covoiturage permet de profiter des longues heures de route pour se remettre à jour des nouvelles de nos vies ! Le moyen de rentabiliser le temps d’un voyage en économisant des heures de conversation téléphonique. 📞
Quand je suis devenue maman, pour chacun de mes bébés, nous avons utilisé des écharpes de portage, sling ou autre meï taï. Si cela n’a pas été en soi un moyen de transport pour moi, ça l’a été pour mes enfants ! En pouvant les porter tout en gardant les mains libres, nous avons pu aller partout. C’est vraiment le mode de transport le plus adapté pour les bébés et les parents (surtout dans des pays non adaptés aux poussettes, expérience vécue…). L’enfant est au contact direct de son parent, il se sent bercé, il bouge en même temps que celui qui le porte. Combien de fois cette écharpe a-t-elle sauvé des crises de larmes pendant que j’étais occupée à étendre le linge ou faire la cuisine ? Hop on enroule ce bout de tissu bien serré entre l’enfant et nous, bébé est rassuré et on peut continuer nos tâches, à deux, en chorégraphie synchronisée. 🤱
Quelques années plus tard, mes bébés devenus des petits garçons, nous avons eu un vélo rallongé (après l’étape carriole tirée par le vélo). “Tous derrière et lui, devant” comme un refrain, je promène fièrement ma progéniture en toute sécurité derrière moi. Et tout comme avec l’écharpe de portage, c’est le sentiment de pouvoir aller partout de manière très pratique et rassurante qui l’emporte. Alors mon vélo rallongé, je te bichonne et je prendrai soin de toi jusqu’au dernier kilomètre parcouru avec mes enfants, en espérant que ça soit le plus tard possible, histoire de profiter de la sensation d’être une maman kangourou encore longtemps. 🦘
Et comment parler de vélo sans évoquer celui que j’appelle régulièrement “Mon meilleur ami” ? Mon vélo électrique… Mon meilleur ami pourquoi ? Parce qu’il me permet d’aller vraiment partout sans me soucier du stationnement, des bouchons ou de la fatigue. Je pédale, il m’aide, et ensemble on peut aller très loin. J’adore avoir la sensation d’aller à toute allure et de sentir mes cheveux au vent (en réalité je ne dépasse pas les 25 km/h !). Le fait d’être dehors, à l’air libre, permet une communion avec le monde qui nous entoure. On entend les oiseaux chanter, on profite des rayons du soleil, on peut sentir l’odeur des fleurs au printemps. Ce sont des choses que ne connaissent pas les automobilistes. Alors cette liberté-là j’en use et j’en abuse ! Et on peut dire que sur le podium de mes moyens de transport préférés, il est clairement sur la 2ème marche. 🥈
Pour finir, j’aimerais rendre hommage à ceux qui me portent tous les jours, qui m’ont emmenée dans des endroits insoupçonnés, qui n’ont pas à suivre des chemins pré-dessinés, qui peuvent donner n’importe quelle cadence au trajet : les pieds, tout simplement. Ils sont sans appel mon mode de locomotion préféré. En étant toujours dispo, gratuits, nécessitant très peu d’entretien et jamais en grève, ils sont la définition même du dévouement sans faille. Alors, certes, parfois une ampoule, une entorse ou même une fracture métatarsienne sont venues se rappeler à moi mais c’était comme pour me dire : “Tu vois, on existe, prends soin de nous !”. Ces pauses forcées m’ont permis d’en apprécier d’autant plus la valeur inestimable. ❤️🩹
Avec eux, je suis allée sur les 5 continents. J’ai grimpé sur des montagnes, j’ai couru sur des plages exotiques, j’ai arpenté des falaises, j’ai sillonné des villes entières. C’est le seul moyen qui permet de s’affranchir des horaires, du prix, de la maintenance, de la solitude ou de la foule en fonction de nos envies, des chemins tout tracés. Et en plus ils sont incontestablement écologiques. Amis fidèles pour la vie j’espère, je les choie avec des massages et ils me le rendent bien. Et qui a dit qu’on n’allait pas loin en marchant ? Deux personnes qui sont des héroïnes pour moi, Alexandre et Sonia Poussin, ont par exemple remonté la vallée du Rift à pied : ils ont marché 14000 km en trois ans et trois mois, traversant l’Afrique du sud au nord. Leur livre, “Africa Trek”, a longtemps été une source de rêves où j’ai pu puiser de la force et de l’inspiration. Alors, mes pieds, merci de m’avoir portée jusqu’à ce jour. Pourvu que nous continuions à aller très loin ensemble. 👣