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L’interculturalité chez En Haut De L’Affiche

Chez En Haut De L’Affiche, nous sommes profondément ouvertes au monde. Ce n’est pas nous qui le disons, ce sont nos origines et nos expériences de vie. 

🇲🇬 Par exemple, Maya est malgache. Elle est née et a grandi à Madagascar jusqu’à ses 15 ans. Puis elle a résidé en Guinée, en Côte d’Ivoire et à l’Île Maurice. Son vécu dans ces différents pays l’a forgée dans ce qu’elle est aujourd’hui. En effet, d’avoir habité à l’étranger et de s’être confrontée à d’autres cultures lui a permis de constater qu’il existe différentes manières de faire et de penser. C’est le principe même de l’ouverture : être d’accord avec le fait que les habitudes de vie des uns et des autres puissent être dissemblables.
Bien que malgache, Maya ne se définit pas par sa nationalité. Mais de son pays d’origine, elle a gardé le sourire, la joie de vivre. 🌞
Malgré l’image de pays pauvre, triste et corrompu qu’il peut renvoyer, les malgaches sont très gentils et toujours heureux. Cette représentation négative persiste car ceux qui ne le connaissent pas ne sont pas conscients qu’un autre mode de vie existe. Dans les campagnes par exemple, les paysans sont auto-suffisants, dans la simplicité, en accord avec la nature. 🌴
Pour Maya, Madagascar c’est la plage, l’odeur de la vanille, le bruit de la mer, les lémuriens, les fruits de mer, la couleur verte, le ravitoto (plat typique de feuilles de manioc pliées fourrées à la viande)… 💚
Un souvenir qui l’a marquée est une rencontre avec Henitsoa Rafalia, un photographe. “Quand j’étais ado, j’ai fait un shooting avec un photographe malgache. J’ai su bien plus tard qu’il était devenu photographe pour Forbes Africa. On s’est retrouvé il y a un an pour le festival montpelliérain Africa Matters où il a présenté la culture malgache via un reportage photo. C’était génial de voir son évolution professionnelle.”
Maya, ou les expériences marquantes dès le plus jeune âge. 🐚


🇲🇦 Nadia, elle, vient du Cantal. Elle a grandi près des congères et des vaches laitières. Mais de par ses parents, elle est aussi marocaine. Ses origines sont profondément ancrées en elle, elles font partie de son histoire, de son arbre généalogique.
Elle n’y a jamais vécu mais elle s’y est rendue quasiment tous les ans depuis qu’elle est petite. Pour elle, le Maroc la replonge dans l’ambiance avec sa famille, où tous les cousins dormaient ensemble dans la même chambre, où les vendeurs ambulants passent dans les rues de bon matin, où le ciel et la mer sont intensément bleus, et les beignets sucrés et délicieux. 💙
Ce qui fait de Nadia une marocaine ? La langue arabe qu’elle utilise pour parler en famille, la cuisine, le partage, la solidarité.
C’est aussi l’envie de rigoler, de s’amuser, le côté festif, la bonne ambiance. Au Maroc, les enfants jouent avec une bassine dans la rue. Quand les uns jouent de la musique dehors, les autres dansent. Tout le monde est invité aux mariages, c’est très festif, il y a beaucoup de partage. 🤲
À l’évidence, pour celle qui a une double nationalité, une double culture, les défis ont été nombreux. Être marocaine dans le Cantal, c’est un peu vivre le choc des traditions : “On fait peut-être un peu plus de bruit, on parle fort, on écoute la musique, mais nous sommes solidaires. On retrouve ça aussi dans le milieu rural mais il faut savoir briser la glace. Au début les paysans peuvent paraître un peu rustres mais une fois la confiance accordée, on retrouve l’ouverture et la joie de vivre. Les hivers étaient très rudes à l’époque. Il fallait attendre que la déneigeuse passe pour sortir de chez soi…” 🐄
Évidemment, les challenges à relever sont nombreux pour le Maroc mais le souhait de Nadia est qu’il devienne encore plus compétitif par rapport au monde. Son développement économique est très prometteur. Le tourisme progresse beaucoup aussi, grâce à son sens de l’accueil, ses paysages époustouflants, l’hospitalité des habitants et leurs invitations à boire le thé. Et comment ne pas évoquer le fameux couscous (celui de sa grand-mère est, paraît-il très très très bon!)? À l’agence, nous en profitons aussi car Nadia nous apporte très souvent du thé à la menthe et des msemmen! 😍
Nadia, ou la double culture à elle toute seule. ♾


🇧🇯 Gbetinda de son côté a des origines béninoises de par ses parents. Mais elle se revendique de la région parisienne, plus précisément des Mureaux! Par contre, ses racines africaines, elle les ressent par sa couleur de peau, son ouverture d’esprit, son non-jugement, et sa force : “Ma double nationalité ne me définit pas, mais ma couleur si. Avoir des origines joue. J’ai dû me battre deux fois plus pour avoir la même chose. Encore aujourd’hui on me prend pour la femme de ménage et pas pour la femme accomplie que j’ai réussi à devenir. Les origines ont une influence mais elles ne définissent pas qui tu es. J’ai la couleur mais j’ai pas les codes car mes parents ne me les ont pas enseignés, à part l’art d’être toujours en retard! On a tous des origines différentes et il ne faut pas juger les gens, il faut s’en servir comme une force et pas voir ça comme une faiblesse. Je sais pas d’où tu viens mais je sais où ensemble on peut aller.” 💪
Le souvenir le plus marquant pour elle au Bénin a été la visite du Temple du python, où, à l’âge de 8 ans, on lui a mis un serpent autour du cou! 🫣
Le Bénin, pour elle, c’est l’odeur de la mangue, le bruit des klaxons (qui servent de clignotant!), la couleur jaune des taxis motos, le goût des noix de cajou dans les kluiklui ou des arachides dans les concadas. 💛
Son plat préféré c’est le manh sauce épinard, de la graine de sésame en pâte qui existe en autant de variétés que de familles. Ça donne envie!
Aujourd’hui, le Bénin a beaucoup évolué. Il s’occidentalise, se renouvelle, le futur économique est prometteur car il y a un gros potentiel à exploiter, notamment dans le domaine du tourisme. C’est en effet un petit pays africain qui est peu connu en France, à part pour son mythe du vaudou. Ses élèves la taquinent d’ailleurs avec ça, ils lui ont déjà dit qu’ils allaient se tenir à carreau car elle venait du pays du vaudou! 🧙🏿
Gbetinda, le Bénin dans la peau et la banlieue parisienne dans le cœur. 💕

🌏 Quant à moi eh bien… Je suis née en France de parents français, ma maman est même baron de Caravètes (les Montpelliérains sauront…). J’ai grandi dans le Nord de la France mais, la chance que j’ai eue, c’est d’avoir découvert le monde à partir de mes 11 ans. En l’espace de 29 ans, j’ai vécu sur 4 continents différents et ai déménagé 18 fois. Cette vision du monde, cette approche de l’Autre m’a profondément marquée et a fait de moi celle que je suis aujourd’hui.
🇵🇫 Dans le Pacifique, j’ai découvert à quel point la simplicité et l’accueil inconditionnel pouvaient être possibles. Les sourires, la facilité d’acceptation des événements, la manière d’être au plus naturel ont changé totalement la vision rigide que j’avais des us et coutumes et des conventions sociales. De là-bas, je garde le son du ukulélé, l’immensité de la terre visible depuis le sommet de la montagne, les bonjours à tous les passants, les rires purs. Aita pea pea. 🪸
🎨 En Asie, j’ai réellement apprécié la possible cohabitation dont on parle si mal depuis la France : l’amitié entre les différents peuples, la vie possible ensemble malgré les clivages politiques et religieux. J’ai réalisé que l’image qu’on a d’un pays peut tellement coller à sa peau qu’on en fait des montagnes. Alors que la réalité est tout autre. Et qu’il faut y aller, y vivre, partager des moments avec les habitants, se faire des amis et se rendre compte qu’on fait tous partie d’une seule planète, peu importe nos opinions. Alors oui, les débats peuvent être enflammés, mais le “vivre ensemble” si à la mode dans notre pays, y est plus qu’un concept, c’est un art de vivre.
Quand j’y pense, je me replonge dans les discussions sans fin, les paysages si divers qu’ils peuvent nous emmener de la montagne enneigée à la baignade dans une mer à 25° dans la même journée, la multitude des plats qu’on partage sur une même table. 🍱
❄️ En Europe du nord, l’ambiance était certes plus froide (jusqu’à -15°C l’hiver…) et la cuisine moins alléchante mais la facilité d’accès aux infrastructures, la présence constante de la nature en pleine ville, la sensation de liberté à vélo m’ont vite fait oublier ces travers. Là-bas, chacun vit sa vie sans sentir le jugement des autres et la communauté internationale est très présente. Je me suis fait des amies japonaise, indienne, espagnole, colombienne, allemande, italienne, maltaise… Mon fils a entendu depuis sa poussette un sacré échantillon de langues différentes! 🌐
🦥 Enfin, en Amérique latine, j’ai découvert l’amour inconditionnel pour les enfants que tout le monde appelle “Mi amor, mi vida!” dans la rue, le bazar de la circulation routière, la protection de la nature inscrite dans la loi, les rencontres familiales à 50 personnes dans 3 pièces remplies de rires. Cette bouffée de joie communicative m’a longtemps accompagnée à mon retour en France. ✨
Moi, ou l’envie de découvrir la Terre tout entière. 🌅
Finalement, il n’y a que l’Afrique que je ne connais pas, et ce manque est pallié grâce aux origines de mes chères collègues! Nous sommes décidément bien complémentaires! ☯️


Au final, je suis persuadée que l’émerveillement est à la source de l’acceptation de l’autre et de ses habitudes différentes des nôtres. La curiosité honnête de l’étranger empêche la peur et la retenue. Nous avons tous à apprendre des autres, c’est le moteur de l’ouverture. (Tiens, ça me redonne envie de voyager tout ça!🧳).
La richesse de cette ouverture permet une vision plus globale, empathique et compréhensive des autres.
Chez En Haut De L’Affiche, c’est peut-être ce qui nous lie mais c’est aussi clairement une de nos forces. 🌺